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CRIEF : l’ex-ministre Ibrahima Kourouma condamné à 4 ans de prison, ses biens saisis par l’État

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La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a condamné, ce mercredi à Conakry, l’ancien ministre Ibrahima Kourouma à 4 ans de prison ferme, dans une affaire d’enrichissement illicite.

Il écope également de lourdes sanctions financières et de la confiscation de l’ensemble de ses biens au profit de l’État.

Dr Ibrahima Kourouma, ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire, puis de l’Habitat sous la présidence d’Alpha Condé, était poursuivi aux côtés de Mohamed V Sankhon, ex-directeur administratif et financier du ministère de l’Éducation, pour détournement de deniers publics et enrichissement illicite.

Les faits portaient sur des montants particulièrement élevés : plus de 612 milliards de francs guinéens et 12 millions de dollars américains, liés notamment à l’organisation des examens nationaux.

Toutefois, après plusieurs mois de procès, la chambre de jugement de la CRIEF a écarté les charges de détournement de fonds publics, considérant que les délits n’étaient pas constitués.

En revanche, Ibrahima Kourouma a été reconnu coupable d’enrichissement illicite. Le juge Yacouba Conté a prononcé à son encontre une peine de 4 ans d’emprisonnement ferme, assortie d’une amende de 3 milliards de francs guinéens.

La cour a également ordonné la confiscation de tous ses biens immobiliers et comptes bancaires au profit de l’État, ainsi que le versement de 5 milliards de francs guinéens au titre de dommages et intérêts.

Son co-accusé, Mohamed V Sankhon, a quant à lui été acquitté, les juges estimant que les preuves apportées n’étaient pas suffisantes pour établir sa culpabilité.

Incarcéré depuis trois ans à la maison centrale de Conakry dans le cadre de cette affaire, Dr Kourouma devrait interjeter appel de la décision, selon ses avocats.

Figure influente du régime déchu d’Alpha Condé, Ibrahima Kourouma a occupé deux portefeuilles ministériels majeurs entre 2011 et 2021.

À la tête de l’Éducation nationale, puis de l’Habitat et de l’Urbanisme, il a été impliqué dans la mise en œuvre de plusieurs projets gouvernementaux d’envergure.

Son nom est apparu dans de nombreux rapports faisant état de gestion opaque de fonds publics, notamment dans le secteur éducatif, régulièrement pointé du doigt pour ses dérives administratives et budgétaires.

Cette condamnation s’inscrit dans une vaste opération anticorruption lancée par la junte au pouvoir depuis 2021, qui cible plusieurs anciens dignitaires du régime précédent.

 

Mohamed Sylla

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